Je ne suis pas là pour vous faire peur, mais à l’heure où je vous écris, 285417 cambriolages se sont produits depuis le 1er janvier 2014 ! (source l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale, ONDRP).
Rassurez-vous tout de même, les cambriolages n’ont pas lieu que dans des maisons individuelles…
Il se produit un cambriolage toutes les 1,5 minutes en France, soit près de 985 cambriolages par jour (382.000 en 2013, 359 500 en 2012 et 323 000 en 2011) ; ce qui a dopé le business des alarmes. Le nombre de cambriolages est en hausse constante : sur les 6 prochaines années un Français a 1 chance sur 10 de se faire cambrioler.
Alors protégeons-nous !
Evaluer son risque c’est savoir anticiper les besoins. Il ne faut pas faire n’importe quoi en commençant d’abord par un diagnostic précis de sa maison et de son environnement.
Y a-t-il de nombreux cambriolages dans mon nouveau secteur ? Comment se déroulent-ils ? Quels sont les lieux d’intrusion les moins compliqués pour pénétrer dans ma maison ?
Mes biens (bijoux, liquidités,..) sont-ils directement accessibles ou sont-ils cachés dans un coffre ?
Lorsque je quitte la maison est-elle tout de suite protégée par un verre retardateur d’effraction ou des volets ? Est-ce que si j’ai opté pour des volets roulants, je les ferme à chaque fois avant de partir quelle que soit la durée d’absence ?
Ce sont toutes ces questions qui vont vous permettre d’identifier vos véritables besoins, et ainsi investir à hauteur des risques encourus et de la valeur des biens à protéger.
QUEL TYPE D’INSTALLATION CHOISIR ?
Le système d’alarme classique :
C’est la base de tout système de protection ! L’alarme classique se compose avant tout de de détecteurs volumétriques (radars) posés dans les pièces par lesquelles il y a toute chance qu’un cambrioleur passe… On appelle cela « zones de passages obligatoires ».
Associés à une sirène très puissante (supérieure à 100dB), et éventuellement un transmetteur téléphonique, cela constituera un système de base qui saura dissuader de nombreux cambrioleurs.
Rien que le fait de de la présence d’une sirène bien visible, et son seul déclenchement, perturbera les voleurs qui n’attendra pas l’arrivée de la police… (Son déclenchement stoppe plus de 90% des tentatives d’effraction !)
La pose d’une fausse alarme ou d’une fausse caméra peut aussi être efficace comme prévention supplémentaire. Mais vous comprendrez que ce n’est tout de même pas « l’arme idéale » !
Vous avez le choix entre deux systèmes :
D’un côté, les modèles filaires (tous les détecteurs sont reliés à la centrale par des fils) qui exigent l’intervention d’un professionnel et nécessitent d’importants travaux de câblage, mais qui sont tout de même simplifiés par un accès facile dans une maison en construction.
De l’autre les sans fils. Plus faciles à poser et bien sûr beaucoup moins chers, ils n’occasionnent aucune dégradation de la décoration intérieure et sont aussi meilleur marché. Ils se composent d’éléments fonctionnant sur piles dont les différents constituants communiquent entre eux par ondes radio codées et sécurisées. De plus, ce sont des systèmes évolutifs qui peuvent se construire petit à petit en fonction de son budget et de ses besoins. Ils peuvent générer parfois de fausses alertes qui n’existent pas avec une alarme filaire.
Une nouvelle génération de protection extérieure par volumétriques vous permettra de « bloquer » la plupart des cambrioleurs avant qu’ils n’aient pu atteindre votre maison. Les alarmes intempestives sont à présent quasi-inexistantes et ne se déclencheront pas en présence d’un chat ou d’un chien…
La video-surveillance IP (Internet Protocole) est venue remplacer la vidéosurveillance analogique, qui équipait la majorité des installations. Les coûts on bien entendu permis de devenir plus abordables, bien que restant assez importants.
Les caméras IP sont installées sur un réseau IP (Intranet, Internet, LAN -réseau local-, CPL -courant porteur en ligne, c’est-à-dire les prises électriques – ou VPN…) et reliées à un serveur de vidéosurveillance central : elles capturent les images et les acheminent vers le réseau .
Votre serveur est alors équipé d’un logiciel de video-surveillance : c’est lui le cœur du système ; il récupère les images et les stocke sur disque dur. Les images peuvent être visualisées en temps réel et consultées à n’importe quel moment sur n’importe quel ordinateur connecté à votre réseau.Les caméras peuvent même être gérées à distance : paramétrage, maintenance, zoom… Les caméras, les plus sophistiquées, sont dotées d’un grand nombre de fonctions : système d’alarme, capteurs de mouvement, de chaleur, détection de silhouette…
En prenant un abonnement auprès d’une société de télésurveillance, vous pouvez confier la surveillance de toute votre installation qui vous appellera immédiatement en cas d’intrusion, ou, à défaut, appellera une société de gardiennage qui interviendra en votre place.
A l’exception de très rares communes, votre système ne pourra pas être relié à la Police.
NE PAS HESITER A (surtout en cas de longues absences) :
• Programmer vos éclairages intérieurs pour donner le sentiment que la maison est occupée.
• Demander à un voisin de vider régulièrement votre boîte aux lettres durant vos vacances.
• Poser des détecteurs de mouvement pour vos éclairages extérieurs.
• Laisser le plus souvent possible un véhicule bien visible garé devant votre maison.
• Oublier la porte blindée ! Elle ne sert qu’aux appartements ne présentant que ce seul passage possible. Dans les maisons individuelles, les cambrioleurs ne s’attaquent pas toujours à la porte d’entrée. Statistiquement, il a le choix, la baie vitrée, la fenêtre ou la porte de la dépendance sont bien plus souvent fracturées que la porte principale.
• Montrer aux voleurs que vous êtes super-équipés ! Ne leur cachez pas, bien au contraire ! C’est logique, ils préfèrent travailler tranquillement !
• Opter pour des vitrages retardateurs d’effraction, qui seront plus solides que de simples volets roulants et ne montreront pas aux cambrioleurs que « fermons les volets, nous sommes absents… » !