CHARLES LAPICQUE : UNE EXPOSITION ESSENTIELLE …


“Il ne suffit pas de donner un titre à une œuvre
abstraite pour en faire une œuvre figurative.”

Charles Lapicque

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Il aura certainement été l’un des peintres les plus influents de « L’Ecole de
Paris » dont ont fait partie de grands artistes tels que Atlan, Dewasne, Dubuffet, Hartung, Kijno, Lanskoy, Manessier, Pignon, Poliakoff, etc…
Dès le début des années 40, il fut un exemple à suivre pour bon nombre d’artistes de sa génération en inventant de manière audacieuse sa conception de la forme, de l’espace et de la couleur.

Le découvrir ou le redécouvrir aujourd’hui au travers de cette exposition initiée par la Galerie Dorval à Lille est une véritable chance !

J’ai toujours pour ma part aimé cette peinture hardie qui reflète tellement le plaisir qu’il avait de peindre et de faire vibrer la couleur.

Au travers de La Fondation Demeures du Nord et de notre première exposition « Collections Particulières » organisée en 2003 au Palais Rihour, nous avions présenté l’un de ses tableaux qui fut
l’un des plus appréciés.

Dans le catalogue, Philippe Bouchet, Historien de l’Art, avait écrit un texte sur Charles Lapicque que je vous présente ci-dessous. Rien de surprenant, puisque Philippe Bouchet a déjà écrit
plusieurs ouvrages importants consacrés à cet artiste d’exception…

Charles Lapicque
Theizé (Rhône), 1898 – Orsay (Essonne), 1988


Charles Lapicque a une enfance nourrie par les sciences et les arts,
particulièrement la musique, ce qui l’amène à poursuivre en parallèle ces deux vocations. Diplômé de l’Ecole centrale des Arts et Manufactures en 1921, il exerce le métier d’ingénieur qu’il
décide d’abandonner en 1928 pour se consacrer entièrement à la peinture. Après une courte période abstraite, il revient à l’étude de la réalité, attentif à la question de la couleur qui, avec le
dessin, resteront toujours ses préoccupations majeures et les éléments distinctifs de son style dépassant largement le vieux débat de la figuration et de l’abstraction lyrique. La crise l’oblige
à accepter un poste de préparateur à la faculté des sciences de Paris, lieu qu’il mettra à profit pour mener ses études sur la perception et l’échelonnement des couleurs dans l’espace. Dès lors,
ses recherches qui remettent en cause les traités picturaux issus de la Renaissance et sa thèse de doctorat sur “l’optique de l’œil et la vision des contours” soutenue en 1938 influencent
durablement son travail. Membre des Jeunes peintres de tradition française, il occupe une place singulière au sein du groupe constitué au début de l’Occupation. Abandonnant définitivement sa
carrière scientifique en 1943, il adopte ensuite une totale indépendance, poursuivant son travail sur la figuration en traitant ses thèmes de prédilection : la mer (il est peintre de la Marine de
1948 à 1966), les courses, la civilisation antique, la musique, les figures armées. Il en ressort l’image d’un peintre tout à la fois audacieux, dérangeant, et surtout très original : jouant
paradoxalement un rôle d’initiateur dans le domaine de la non-figuration et devançant souvent ses jeunes contemporains de la Figuration libre des années 80.

 

GALERIE DORVAL
Charles Lapicque (Peintures, gouaches et dessins 1944-1987)

Du 25 février au 27 mars 2010
27 Bd Liberté Lille
tel: 03.20.54.90.05.

 

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