Jean Marie Vittori est éditorialiste au journal Les Echos et a toujours livré des
analyses pleines de bon sens et a toujours su, depuis le début de la crise économique, en appréhender de manière claire et objective les évolutions et les conséquences.
Il livre dans l’un de ses derniers articles une vision précise du marché immobilier en cette fin d’année :
« L’immobilier va mieux. En France, les prix semblent être repartis à
la hausse dans l’ancien, à en croire les premières indications sur l’automne données par le réseau d’agences immobilières Laforêt. Les chiffres recueillis par les notaires pourraient confirmer
cette tendance, qui s’observe aussi à l’échelle mondiale. Dans plus de la moitié des pays qui ont publié des chiffres pour le troisième trimestre, les prix sont repartis à la hausse. C’est le cas
même au Royaume-Uni, l’un des pays les plus durement frappés par la crise immobilière et financière. Aux Etats-Unis, les prix des logements augmentent depuis cinq mois. Ces signes sont
encourageants, car la pierre a joué un rôle central dans la crise financière que nous avons vécue. En amont, c’est bien l’explosion d’une bulle immobilière qui a enclenché les pertes sur le
crédit « subprime », la chute de la maison Lehman et le feu d’artifice qui a suivi. En aval, le bâtiment a été l’industrie la plus durement frappée par la raréfaction du crédit – et c’est normal,
car c’est l’achat qui passe le plus souvent par l’emprunt.
(…) Mais cette reprise des prix ne traduit pas tant une embellie du marché que
la pénurie. Si les ventes de logements neufs ont redémarré dès le printemps, les mises en chantier diminuent. La situation peut se résumer ainsi: ceux qui ont un logement ne veulent pas le
vendre, ceux qui ont un logement et de l’argent en achètent d’autres pour échapper à l’impôt, ceux qui n’ont pas de logements veulent en acheter un.
Face à des marchés d’actions très volatils, face à une dette publique qui paraît de moins en moins solide au fur et à mesure qu’elle monte, face à une finance jugée trop fragile, l’immobilier est
plus que jamais une valeur refuge – tout comme l’or, dont les cours ont battu tous leurs records.
Les Chinois le savent depuis longtemps, eux qui disent qu’il y a trois dragons à domestiquer dans la vie : la santé, l’éducation des enfants… et le logement. »
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